La petite histoire du Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine

Afin de comprendre l’évolution du Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine, il faut se rappeler l’histoire des deux services d’archives qui sont à l’origine du Regroupement des archives du Séminaire de Sherbrooke et de l’Archidiocèse de Sherbrooke. Ce tour d’horizon vous permettra, en plus de comprendre son évolution, de vous rappeler les grands projets qui ont contribué à son essor, notamment l’obtention de son agrément et son magnifique projet d’aménagement.

Le Service des archives du Séminaire de Sherbrooke (SASS)

Dans le contexte de l’organisation du centenaire de fondation, en 1875, du Séminaire, à partir de 1971 Mgr Georges Cloutier demande à Mgr Maurice Vincent de regrouper des documents d’intérêt historique en vue de les rendre accessibles aux chercheurs. Inauguré le 17 octobre 1976, le Service des archives obtient ses lettres patentes le 5 mars 1979.

Le Service des archives de l’Archidiocèse de Sherbrooke (SAAS)

Mgr Jean-Marie Fortier, voulant rendre accessibles au public les documents conservés à l’archevêché depuis sa fondation, autorise la création du Service des archives en 1990. En plus d’apporter une contribution financière significative, les autorités diocésaines fournissent les locaux et différents autres services. Mgr Fortier autorise, le 7 avril 1992, les démarches en vue d’obtenir des lettres patentes selon la troisième partie de la Loi des compagnies. Le Service des archives de l’Archidiocèse de Sherbrooke obtient ses lettres patentes le 22 mai 1992.

Le Regroupement des archives du Séminaire et de l’Archidiocèse de Sherbrooke (RASSAS)

Constitué en personne morale le 5 janvier 2009 afin d’assurer une meilleure conservation et diffusion du patrimoine archivistique conservé par les anciens services d’archives du Séminaire de Sherbrooke et de l’Archidiocèse de Sherbrooke. Ces deux services mettent en commun leurs ressources en vue de se qualifier pour obtenir l’agrément. Ils veulent ainsi démontrer le rôle culturel important qu’ils assument dans le milieu estrien. Le 20 mars 2009, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) accorde l’agrément au RASSAS reconnaissant ainsi les efforts accomplis par cet organisme pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine archivistique dont il a la garde. L’agrément donne droit à une subvention annuelle au fonctionnement et rend le centre admissible au programme d’aide aux immobilisations du ministère de la Culture.

Une réflexion s’amorce. Déjà à la limite de ses capacités de rangement, le RASSAS devait faire face au défi de trouver un lieu permettant de recevoir les documents du SAAS et du SASS. Aménager un nouveau centre d’archives devrait permettre non seulement d’y retrouver les conditions optimales de conservation mais aussi d’assurer son développement.

Le Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine

Le nouveau centre d’archives, construit avec un budget de 1,2 million de dollars avait pour objectif de redonner vie à un espace totalement laissé à l’abandon depuis plus de vingt ans, le chœur de l’ancienne cathédrale de Sherbrooke construite entre 1915 et 1917 par Louis Napoléon Audet. Inauguré le 13 décembre 2016 et ouvert au public depuis janvier 2017, le Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine a pour mandat d’acquérir, traiter et diffuser les documents d’archives témoignant de la vie diocésaine et des paroisses, des œuvres des communautés religieuses enseignantes et hospitalières, ainsi que des institutions de formation pour les jeunes filles et les jeunes garçons depuis les origines du diocèse de Sherbrooke en 1874.

Par Huguette Pinard-Lachance