pa Cassandra Fortin, directrice-archiviste
Les chroniques, ou annales, d’un établissement scolaire sont une véritable porte ouverte sur le quotidien de ses occupants. Aussi, à l’approche du jubilé du 150e anniversaire du Séminaire de Sherbrooke, auparavant appelé Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke, nous souhaitons vous faire découvrir un document d’archives unique : les chroniques du Séminaire.
Le père Pierre Girard, premier chroniqueur
« La vie dans les maisons d’éducation, bien que paisible, offre cependant des événements qui sont les [mis] importants à enregistrer, les autres agréables au souvenir. C’est dire en peu de mots le but de ce Mémorial »[1]. C’est en ces mots que le père Girard commence son cahier qu’il nomme le Mémorial du Séminaire de Sherbrooke. Premier d’une longue série de rédacteurs, l’abbé Pierre Girard avait à cœur la préservation de la mémoire du Séminaire. Il fut d’ailleurs l’instigateur de la première bibliothèque de l’école, à même sa chambre personnelle, accessible aux élèves et à la population de Sherbrooke, en plus d’avoir été le premier directeur de l’établissement de 1875 à 1878 et le second supérieur de 1878 à 1888.
De quoi parle-t-on dans les chroniques?
Dans les premières pages de ces chroniques, le père Girard y relate la rentrée des 74 premiers écoliers, la composition du corps professoral, les dérangements des ouvriers qui sont toujours en train de terminer les travaux de chauffage pour l’école, le terrain de récréation exigu pour les élèves, les activités spirituelles et les visites de personnalité publique. Bref, les chroniques rapportent l’ordinaire de son chroniqueur, ses irritations ou ses joies vécurent au jour le jour.
Loin de relater la grande histoire, les chroniques s’attardent plutôt sur l’anecdotique et la banalité du quotidien. Mais en consignant le quotidien assidument durant plusieurs décennies, la somme de ces chroniques devient un savoir exceptionnel sur l’histoire d’une institution. Les chroniques du Séminaire de Sherbrooke sont des archives à découvrir!
[1] Chroniques rédigées par les prêtres, tome 1, 1875-1879, page 1, P22/1.