Coup de cœur dans les archives: L’éloge funèbre de sœur Marie Bernadette

Article rédigé par Cassandra Fortin, Directrice Archiviste

Les éloges funèbres sont le dernier hommage que l’on peut rendre à nos proches disparus. C’est un dernier témoignage de ce qu’a été leur vie aux yeux de leurs proches, tant dans leurs actions concrètes que dans la vie spirituelle qui les a animés. L’éloge funèbre de sœur Marie Bernadette, sœur Adoratrice du Précieux-Sang, est une pièce d’archives tout à fait unique que nous souhaitons partager aujourd’hui.

La vie de sœur Marie Bernadette

Sœur Marie Bernadette, ou Rose-Anna Chaussé dans la vie civile, est née le 22 décembre 1866 à Saint-Guillaume d’Upton. La chroniqueuse retrace l’enfance de Rose-Anna et ses prédispositions à la vie religieuse et de sa découverte de la communauté des Adoratrices du Précieux-Sang grâce à sa cousine Aurise Doyon. Lorsque la jeune fille se présente au Monastère de Trois-Rivières, cette dernière est vivement impressionnée par la communauté et demande à ce moment d’y entrer. Alors âgée de 24 ans, elle entre au couvent le 27 juin 1890 et devient la première sœur tourière du monastère. La sœur tourière est celle qui est chargée des relations avec l’extérieur dans une communauté cloîtrée. Elle a, pour ainsi dire, un pied dans le monde matériel et un autre dans le monde spirituel. Elle décède malheureusement en 1914, à l’âge de 48 ans.

L’éloge funèbre

Le document compte près de cent pages retraçant l’ensemble de la vie de sœur Marie Bernadette. On y découvre non seulement une biographie de cette sœur, mais également des extraits de correspondance et des témoignages partagés par ses consœurs au moment de son décès. Par exemple, des lettres que sœur Marie Bernadette a échangées avec son confesseur ou encore ses propres mémoires rapportés par l’autrice.

Extrait du cahier contenant la notice biographique et l’éloge funèbre de sœur Marie Bernadette, sœur tourière (1866-1914) chez les Adoratrices du Précieux-Sang, [après 1914], versement 2002-056.

À mi-chemin entre l’éloge funèbre et le journal intime, ce document d’archives montre les méandres du cheminement spirituel d’une sœur d’un autre siècle.